Le groupe scolaire Anita Conti est implanté en frange urbaine, dans un tissu pavillonnaire distendu et à proximité d’une zone d’activités peu dynamique.
Il répond à plusieurs enjeux définis par la maîtrise d’ouvrage et intégrés dans le projet :

• donner une image plus valorisante du quartier de Gelès
• structurer l’axe principal par une implantation urbaine en continu sur l’espace public
• atteindre des objectifs vertueux en matière de performances énergétiques
• valoriser les filières locales de production et transformation en utilisant des matériaux biosourcés et géosourcés, tels que le bois, la paille et la terre crue.

Toutes les conditions sont réunies pour inscrire ce projet ambitieux dans un contexte singulier de pavillons, de locaux d’activités et de lisière forestière. Les objectifs sont complémentaires et relèvent de la démarche précitée :

• rendre attractive une opération par son intégration dans son environnement proche et éloigné
• proposer un projet d’ensemble dont les gabarits variables et de faible hauteur assurent une intégration réussie
• faire une opération exemplaire en matière de confort d’été et d’hiver
• atteindre des performances énergétiques ambitieuses
• anticiper sur l’avenir en préfigurant l’implantation de 2 classes supplémentaires.

La composition paysagère s’inspire des lisières boisées et des grandes futaies, des haies vives colorées et gourmandes, des jardins et des potagers discrets présents sur le site. La palette végétale est définitivement locale garantissant la reprise et la pérennité des espèces choisies, tout en réduisant l’entretien des espaces de manière drastique. Les combinaisons végétales sont en symbiose avec les lieux d’accueil : les prairies fleuries ou les gazons rustiques occupent les lieux dégagés et ensoleillés, les arbres de haut jet et les arbustes d’extraction forestière, ainsi que les haies et les murs de plantes grimpantes soulignent les limites parcellaires, offrant un ombrage salutaire aux floraisons de sous-bois. Le patio potager, quant à lui, offre un espace d’expérimentation et d’apprentissage. Structuré par des bacs de plantations libres et animé par des vignes ou des arbres fruitiers, ce jardin cultivé devient le support d’ateliers pédagogiques. Les toitures terrasses accueilleront des sedums résistants.

Ces expressions variées des espaces extérieurs garantissent l’accueil d’une biodiversité indigène, trouvant également refuge dans différents types de nichoirs et d’hôtels à insectes introduits dans les cours et les jardins. Si possible fabriqués par les enfants et les enseignants des écoles, la valeur éducatrice de l’exercice de bricolage écologique n’en sera que décuplée.